Me Gianluca Campofredano

Au-delà de la périssologie contenue dans le titre, le tragique décès de Stefano Cucchi (prononcé comme « cookie » en faisant sonner la double consonne « o ») est à l’origine d’une saga judiciaire italienne interminable mettant sous les projecteurs des actes de brutalités policières dignes de régimes totalitaires.

Il aura fallu un cinquième procès afin d’accuser cinq carabiniers de voies de fait graves ayant causé la mort du jeune géomètre italien de 31 ans le 22 octobre 2009 dans un hôpital de Rome.

Arrêté pour possession de stupéfiants (21 grammes de haschich et quelques sachets de cocaïne) la nuit du 15 octobre 2009, Stefano Cucchi aurait été sévèrement tabassé par des agents de la paix avant de comparaître devant le juge le lendemain de son arrestation.

Cet évènement a été relaté grâce au témoignage d’un carabinier qui assista passivement aux violences délibérées de ses collègues sur le détenu et qui, par le fait même, permis la tenue de l’enquête menant en procès en cours aujourd’hui.

Suite à l’agression, le prévenu fit l’objet de sept jours de détention avant de décéder. L’autopsie révéla la présence d’hématomes importants au niveau des yeux, de l’abdomen et des jambes, deux vertèbres fracturées ainsi qu’une paralysie de la vessie.

Évidemment, il va sans dire que cet outrageant épisode a scandalisé toute la nation transalpine qui réclame la conclusion de cette interminable affaire et que justice soit faite pour la famille de la victime.

Enfin, pour ceux qui voudraient en apprendre davantage sur cet , je vous conseille de voir le film dramatique « Sulla mia pelle » (La mort sur ma peau) d’Alessio Cremonini, présenté à la dernière Mostra de Venise, qui raconte bien le calvaire vécu par le malheureux protagoniste.